Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
TPE Val Vic Rem
29 janvier 2008

Lutte contre la peste

  Dès l'apparition de la maladie, Philippe VI demande à la faculté de rechercher les remèdes susceptibles de combattre la "pestilence". La peste est due, pense-t-on, à la corruption de l’air, elle-même provoquée par une mauvaise conjonction des planètes. L’essentiel des connaissances médicales provient des corpus Hippocratico-galénique, sans oublier les savoirs de la médecine arabe.

Les populations luttent essentiellement contre l'épidémie par la fuite, gagnent les campagnes et les forêts où elles se réfugient dans des cabanes. Ceux qui ne s'enfuient pas s'enferment dans leurs maisons, comme l'imposent bientôt les autorités. Seule une fenêtre reste entrouverte, pour que l'on puisse ravitailler les habitants de la maison, à moins qu'on ne les oublie. D’autres méthodes de lutte contre la maladie existent comme respirer des parfums, faire des fumigations ainsi que de grands feux purificateurs, brûler des troncs de chou et des pelures de coing, se baigner dans l'eau chaude, ne pas trop manger ; les viandes sont de préférence rôties ou accompagnées d'épices si elles sont bouillies. L'eau doit être distillée ou bouillie. Les médecins recommandent enfin de " faire abstinence de femme...". Ces-derniers portent un maque dit de "bec de canard" imaginé et inventé par DeLorme , médecin de Louis XIII, on y plaçait des plantes aromatiques aux propriétés désinfectantes, notamment de la girofle  et du romarin. (voir photo)

Quant aux remèdes, ils se limitent aux laxatifs et aux saignées qui aboutissent, en fait, à l'affaiblissement du patient, plus réceptif encore à la maladie. Le clergé organise des processions solennelles, tandis qu'apparaissent, dans le nord de la France, les flagellants, avec tous leurs excès, finalement condamnés par l'Eglise.

Lorsque les morts deviennent trop nombreux, on se contente souvent de les jeter dans les rues où les ramassent les membres des confréries. Les cadavres, entassés dans des charrettes, sont ensuite hâtivement enfouis dans des fosses communes, hors des agglomérations.
Cette terrifiante épidémie s'accompagne de nombreux excès. Les survivants, angoissés, craignant de n'avoir que quelques jours à vivre, dilapident leur fortune.
Comme souvent, on s'en prend aux Juifs, mais également aux gens du voyage ; accusés de répandre volontairement la peste par empoisonnement des puits et fontaines, on les y précipite. Des bûchers s'allument également à Narbonne, à Carcassonne malgré la protection du pape Clément VI.

Sans_titre_9


Publicité
Publicité
Commentaires
TPE Val Vic Rem
Publicité
Derniers commentaires
Publicité